6 mai 2020
Jusqu’en janvier 2020, tous les responsables du pays veillaient à la bonne marche de l’économie. Lutter contre le chômage, l’absentéisme scolaire, favoriser les échanges, les déplacements etc. sont des objectifs essentiels. Le respect des droits de l’homme et du citoyen est également jugé fondamental.
Tout à coup, ces objectifs sont abandonnés et c’est l’inverse qui est prôné. La plupart des entreprises cessent leur activité ; les écoles ferment ; les manifestations culturelles, cultuelles ou sportives sont interdites, les règles de morales les plus élémentaires sont bafouées.
La crise du Covid-19 nous permet de constater que l’ensemble des structures qui participent au fonctionnement de la société, -administrations, associations, syndicats, Eglises..- peuvent du jour au lendemain se mettre au service d’objectifs diamétralement opposés à ceux qu’elles poursuivaient la veille.
On crée des millions de chômeurs, les droits fondamentaux de la personne humaine sont suspendus. Aucun pouvoir constitué ne proteste. Seules quelques rares voix s’élèvent ici et là pour dénoncer cette option suicidaire.
Qu’est ce qui motive une telle volte-face ?
Sur la base de rapports établis par un comité scientifique, rapports dont nous n’avons pas connaissance, l’exécutif allègue, après quelques hésitations, que la santé publique est en danger.
Est-on certain que ce diagnostic soit le bon ? Cette grippe est-elle à tous les coups, mortelle? Est-elle affreusement contagieuse ?
Si la santé publique est menacée, on ne nous précise pas dans quelle proportion. Le président se contente d’affirmer que la crise du Covid-19 est la plus grave qu’ait connue la France depuis cent ans. Cette affirmation est inexacte. La grippe asiatique de 1959 était beaucoup plus grave, et bien plus meurtrière ; le général de Gaulle n’a pas pris de mesure de confinement. Tout comme est fausse la déclaration : « nous sommes en guerre » répétée six fois par le président de la République, lors de la même allocution.
Nous ne sommes pas en guerre et cette épidémie n’est pas plus grave que les grandes épidémies précédentes.
Deux affirmations mensongères sont à la base de la politique prônée pour lutter contre l’épidémie. De ces prémisses découlent des décisions fausses et infondées juridiquement tel le confinement général et l’arrêt de l’économie. L’exécutif n’a pas le droit de priver toute une population de ses moyens de subsistance. C’est là un crime contre l’humanité.
Mais, la politique du mensonge et de la peur généralisée est plutôt bien accueillie, comme si les Français l’attendaient. Dans l’ensemble, ils obéissent sagement à l’ordre de confinement. Ils abandonnent sans état d’âme leur travail, leur famille, leurs amis, leurs habitudes de vie, leur morale, leur religion…
Absence d’opposition.
Dans un pays habituellement déchiré par d’incessantes querelles, le confinement fait quasiment l’unanimité. Les seules protestations viennent de ceux qui demandent un renferment plus total. Le pouvoir exécutif ne rencontre plus d’opposition. Logique.
Comme le note Raul Hilberg « Nous savons que, dans un État totalitaire, la formation d’un mouvement d’opposition extérieur à la bureaucratie est pratiquement impossible. » (La destruction des Juifs d’Europe, t 3, p 1870.)
Effectivement, le pouvoir exécutif s’est emparé de tous les pouvoirs. L’extrême droite et l’extrême gauche exigent plus de rigueur. Ici et là, des élus locaux donnent libre-cours à leur tendance totalitaire en tentant de soumettre leurs administrés à des restrictions plus draconiennes.
L’omniprésence de l’Etat bureaucratique.
Enfin le fantasme des Français se réalise: l’Etat prend en charge leur existence. Les Français dans l’ensemble, valident. Voilà des années qu’ils frappent désespérément à la porte d’un État providence défaillant. Et là! Ô miracle! Les milliards d’euros pleuvent. L’Etat est là, bien là, plus généreux que jamais. Les Français n’ont aucune inquiétude à avoir. On sera généreux, très généreux pendant la gigantesque panne de l’économie que l’on a sciemment provoquée. Une orgie de dépenses à crédit dont rêvait notre Hugo Chavez national, Mélanchon, se met en place. On a fermé les frontières. On est enfin entre nous. Bien au chaud. Chez soi. Marine le Pen jubile. La fermeture, elle en avait tant rêvé! Même les libéraux applaudissent. L’individu n’est-il pas la base de leur doctrine ?
La CGT est heureuse. La santé des travailleurs passe avant le sordide intérêt économique. Au diable l’atelier, l’usine ou le bureau! On peut vivre de la dette et de l’air du temps ! Combien de temps? Nul ne pose la question.
Le grand renfermement a mis tout le monde d’accord. Front uni face à l’ennemi. Face au virus. La survie individuelle, d’abord.
Le répulsif de la mondialisation sauvage.
Seul un phénomène de répulsion à l’égard du nouvel ordre né de la mondialisation sauvage, a pu engendrer un tel repli sur soi. Tout ce qui était du domaine public était perçu comme potentiellement dangereux. Les écologistes nous le répètent en boucle depuis des dizaines d’années: l’Occident détruit la planète. Avec la production de CO2 et le réchauffement climatique, nous sommes menacés de mort. Et puis, le pillage des ressources naturelles, la concurrence généralisée, a fait de l’autre un adversaire, voire un ennemi à abattre.
Tous espéraient la fin de cette course folle. L’épidémie de Covid-19, à la fois meurtrière et salvatrice éclate comme un coup de tonnerre dans un ciel serein.
Le confinement a été accueilli avec un lâche soulagement. On était arrivé au bout du rouleau. La société d’abondance n’était plus viable. L’ouverture tous azimuts à l’autre avait fait perdre tous les repères. On avait retiré à chacun y compris le droit d’avoir une identité sexuelle. L’homme blanc occidental ne savait plus qui il était. Il était déjà totalement enfermé, totalement aliéné. Sans futur, comme l’atteste le processus inquiétant de la dénatalité. Dans ce contexte de crises multidimensionnelles, arrive l’épidémie de grippe chinoise. Elle trouve des hommes qui ne croient plus en rien, si ce n’est à la survie animale, à la désocialisation, à la dé-moralisation. Le sauve-qui-peut est général. Personne ne veut mourir pour son travail, son supermarché, son école, son cinéma, son restaurant…
L’angoisse de mort cultivée dans les grands médias est destructrice.
Elle n’envisage qu’une seule et unique réponse : la fuite, la demande de protection, le grand renfermement. Barricadé dans son chez soi, chacun se dit que le virus meurtrier ne passera pas la frontière étanche de la porte blindée cinq points. On est pressé de mettre à l’arrêt l’appareil de production et d’échange. On se met à croire au miracle d’une production ex-nihilo. On espère pouvoir continuer à vivre sans travailler. On ne veut pas voir que l’arrêt de la production va provoquer une immense famine dans le monde. Les conséquences de l’épidémie Covid-19 ne sont rien face à l’immense catastrophe occasionnée par la gestion politique de la crise sanitaire.
La parenthèse maudite arrive à son terme.
Face à l’étendue des dégâts, le pouvoir tente de siffler la fin de partie. Il dit : il faut sortir, quitter le camp retranché. Mais les « Assis » ne l’entendent pas de cette oreille :
« Ô ! Ne les faites pas lever ! C’est le naufrage !
Ils surgissent grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage !
Tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursoufflés ! » (A. Rimbaud)
Les plus prudents supplient : Pas à visage découvert ! On leur accorde les masques ! Ils cherchent fébrilement. Ils paniquent. Ils n’osent plus dire qu’ils ont peur pour leur santé. Alors ils s’accrochent fébrilement à celle de leurs enfants. Et nos enfants ? Protégeons les encore, jusqu’en septembre! Prolonger par tous les moyens le confinement est devenu le mot d’ordre de ceux qui ont pris goût au grand renfermement. Ils réclament un collier. Ils veulent être suivis, protégés, surveillés, contrôlés en permanence. La peur les a dévorés de l’intérieur. Ils veulent une sécurité absolue incompatible avec la vie. Vivre, c’est prendre des risques. Eux, ne veulent plus en prendre. Ils sont anéantis.
Il faut maintenant reconstruire. Avec quoi ? Avec qui ?
Que peut faire une nation composée du troupeau des apeurés, réclamant encore plus de protection, plus d’Etat ? L’auto-sélection se fait toute seule. D’un côté, ceux qui se rangent sous l’aile protectrice des grandes bureaucraties, à qui l’on distribuera le « revenu minimum universel ». De l’autre, ceux qui osent affronter la vie, les chevaliers du nouveau système féodal dont le contour se dessine sous nos yeux.
Les Grands Seigneurs dont la puissance est intacte, vont vraiment prendre les choses en main. Ils disposent de l’arme absolue pour nous gérer : la dette et l’intelligence artificielle. Comme le dit Houellebecq, rien ne va changer mais tout sera pire qu’avant.
La seule chose que nous allons gagner dans cette histoire, c’est notre servitude et notre déclassement. L’Europe occidentale avec cette capitulation face à la peur de la maladie, vient de signer le dernier acte de sa glorieuse épopée qui aura duré cinq siècles.
Nous n’avons pas eu le courage d’affronter notre condition d’homme libre, mortel par définition. Nous avons abandonné ce qui nous caractérise –les droits de l’homme et du citoyen-. Nous avons eu peur. Nous avons oublié la religion, déserté le culte, foulé aux pieds les règles élémentaires de la morale, craché sur l’éthique. La voie de la servitude nous est ouverte. Demain nous aurons affreusement honte de ce que nous avons fait. Il sera trop tard.
La démocratie est morte emportée par le Covid-19 et son traitement pro-chinois.
Les Chinois sont convaincus « que la race blanche va disparaître, anéantie par la dénatalité ; et la race noire par le sida. L’avenir est à l’homme jaune, accessoirement, aux « barbares cuivrés », Indiens et Arabes. » (Alain Peyrefitte, La tragédie chinoise).
Place à la gestion mondialisée du troupeau des vivants, place à la biocratie.
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